C-Cube | C-Cube ou le génie de création, conception et de construction
C-Cube ou le génie de création, conception et de construction
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C-Cube ou le génie de création, conception et de construction

La petite société de Sainte-Croix à Lauze multiplie les expériences tous supports, dans le Sud mais pas seulement.

À 37 ans, Gapard Lautrey multiplie les démarches de création, conception et construction à partir de son atelier installé à Sainte-Croix à Lauze. Il emploie des chaudronniers, métalliers, menuisiers, charpentiers….majoritairement au féminin.

Si Gaspard Lautrey, à la tê-te de C-Cube (Création, conception, construction, Ndlr), s’est fait connaître par son travail du métal, le designer ferronnier serait réducteur. « J’ai toujours mélangé tous les matériaux » explique le fils de Jean Lautrey, concepteur de décors de spectacles et notam- ment des écritoires des Correspondances de Manosque –  » Il m’a fait profiter de sa science conceptuelle ».Bois,verre et tex-tiles ont donc leur place dans l’atelier qui voit cohabiter cisailles, postes à souder et autre presse, à coté de rabot et scie à format, tout autant qu’une coupeuse textile électrique ou un équipement de fonderie. « J’ai appris à souder à l’âge de 6 ans, a utiliser un tour à bois à 8ans », explique celui qui est néanmoins passé par une formation en maraîchage, avec une spécialisation de maître confiturier…

« C’est la matière qui m’intéresse. »

Cette polyvalence si ed mal à l’administration qui lui a fourni pour code APE : « Industrie connexe du design ». »Je vis mon quotidien en partie à designer; mais la différence est que j’ai un véritable savoir-faire technique » détaille Gaspard Lautrey.

Sainte-Croix à Lauze s’achève le chantier de mobilier urbain commandé par la ville de Toulouse : bacs à poubelles, bancs, parc à vélos et une pergola géante de 240m de long et 4,50m de haut. Il y a peu, la société a achevé une commande de serrurerie métallerie, des portes et des garde-corps pour la Friche de la Belle de Mai, dans le cadre de Marseille Provence 2013. Le prochain chantier, lui, sera plus local : « Nous allons débuter la reconstruction d’une ancienne église privée, à Vachères. Nous allons remonter la nef avec une charpente en ogives et la salle accueille ra des expositions et des concerts. J’ai besoin de me faire plaisir en la concevant et que mes équipes se fassent plaisir en la réalisant ».La halte-garderie de Pierrevert, la Maison des métiers du livre de Forcalquier sont quelques-uns des chantiers locaux de la société qui a aussi brillé plusloin :on se souvient des salles de bain réalisées pour les gîtes que Michel Troisgros a ouverts à Iguerande, en Saône et Loire (« La Provence » du 11 juillet 2008); il y a aussi la participation au Festi-val des parcs et jardins de Chaumont-sur-Loire, des lustres pour le festival de Cannes en 2006, ceux de l’école Zingaro dans le foyer des écuries de Versailles…

« Je travaillais de manière égale entre la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et France entière mais cette dernière année, j’ai recentré mes chantiers pour limiter les frais ».Ce qui n’empêche pas les collaborations plus éloignées : « Actuellement, je travaille en Recherche & Développement sur des prototypes de luminaires pour Genève, dans le cadre des illuminations de Noël. L’hiver dernier, j’ai emballé là-bas un arbre avec des toiles de parachute.

Être à Sainte-Croix à Lauze, est-ce un atout ou un inconvénient ? « Un atout parce que c’est travailler ici qui me donne cette richesse, voir le Papi qui vient tous les jours s’asseoir et regarder ce qu’on fait… Je travaille avec une clientèle qui apprécie ça. Je pense notamment à un architecte parisien qui a l’impression d’être en vacances chaque fois qu’il vient ». Pour autant, tout n’est pas parfait : « Ce qui me manque,ici,c’est la classe du bâtiment, qu’il accentue l’aspect haut de gamme de ce que je fais … Et qu’il soit plus grand », indique celui qui lorgne sur un bâtiment agricole Art-Déco en Ardèche pour en faire un showroom.
Emmanuelle FABRE – Alpes économie
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