Sans arbres, la ville serait peut-être invivable.
Pour éclairer ces représentants en terre bétonnée, d’une nature parfois lointaine et ignorée, pour évoquer la vie qu’ils représentent nous avons voulu parler de rêve, de promesses d’éclosions.
Les branches, comme les pétales froissés du coquelicot avant la floraison, sont enserrées dans les sépales de ce bourgeon imaginaire, elles en tendent les délicates membranes et lui donnent sa forme, selon la leur.
Une lumière émanant du coeur de l’arbre découpe les ombres des branches sur les toiles qui l’habillent, projetant à l’infini leurs arborescences et ramifications. Une ouverture, comme l’entrée d’une alcôve, permet au passant, au promeneur ou au visiteur, de pénétrer dans cette petite cathédrale de lumière à la charpente vivante et aléatoire.
L’arbre ainsi, d’objet de décor, parfois ignoré, devient lieu, lieu de contemplation et de ressourcement, chambre incertaine et aérée, ouverte vers le ciel, où le rêve s’élève comme la sève dans la tige, pulsé par une force infaillible et naturelle.