C-Cube | Portfolio Categories Machines
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Lustres Physalis

A l’origine il y a une plante, végétal précieux qui protège son fruit dans un calice fermé, dont l’aspect change au fur et à mesure qu’avance la saison, ne laissant qu’une cage, souvenir fossile et presque intangible des circuits de sève qui le parcouraient lors de la fructification.

Au début de l’hiver, j’aimais à contempler les jeux de lumières des rayons du soleil couchant dans les nervures et les subtiles membranes. Structures à la finesse rappelant l’aile de la libellule. Ossatures délicates captant la lumière à son grain le plus fin, pour ciseler de savants jeux d’ombres où l’esprit se perd et divague en équilibre au bord du réel.

Animer la machine, faire vivre l’objet éclairant, transformer la lanterne en un mécanisme à géométrie variable, et aux multiples jeux lumineux.

Fleur d’inox ouverte, brillante et froide dès l’aurore, objet déployé exhibant sa structure et ses organes mécaniques, la machine se change en lanterne au crépuscule.

Elle devient doucement cocon, abri de lumière aux formes douces et maternelles.

Elle projette sa chaleur en faisceaux, entrelacs géométriques de rais de lumières dessinant les trajectoires improbables des rêves enfantins qui nous animent secrètement dans nos déambulations hivernales.